Hier soir, la microbrasserie Hop Station a accueilli le lancement de la réédition du tout premier roman de Benoît Bouthillette, La trace de l’escargot. L’événement prenait la forme d’une « bière littéraire », une formule originale qui a permis de célébrer cette version revue et améliorée de l’œuvre, tout en soulignant sa pertinence encore aujourd’hui.

La salle était comble, et les derniers arrivés ont dû jouer à la chaise musicale pour obtenir leur place. Pour se transporter dans l’ambiance du roman, un nuage de fumée blanche artificielle emplissait la pièce jusqu’au début de l’entrevue menée par Chrystine Brouillet avec l’auteur affranchi. Parenthèses de précisions ou d’anecdotes à l’occasion, et explications passionnées du pourquoi et du comment : les rires fusaient d’une réponse à l’autre pour se dire : « C’est bien notre Benoît, ça! » Une vague d’amour immense, selon M. Bouthillette, qui a retrouvé le jeune homme en lui en révisant ses pages, maintenant tel un grand frère.

Quelques corrections ont été apportées pour cette réédition, ce qui aura nécessité de sept à huit lectures du roman, et plus ou moins huit requêtes de correction de la part de son éditeur. Ce travail a été, pour lui, sa plus agréable aventure d’écriture à ce jour, a-t-il mentionné. Il était visiblement très heureux de vivre ce moment « dans la plus belle communauté, avec les gens les plus formidables ».

La recette gagnante pour écrire?
Se lever plus tôt que tout le monde pour une heure et demie d’écriture, boire quatre doubles espressos, écouter une chanson d’opéra en italien de Luciano Pavarotti et un album de musique en boucle — le même qui l’accompagne tout au long du livre sur lequel il travaille. Ah! Et aussi, idéalement, son chat Victor à ses pieds!

M. Bouthillette répond aux quelques questions de Marie-Pier Audet et Claudia Ferland

Pourquoi cette réédition, 20 ans plus tard ici ce soir?

Quelles sont les principales modifications? Pourquoi le rééditer?, demande Marie-Pier.

Est-ce que beaucoup de gens redécouvrent une nouvelle facette du Benoît Bouthillette qu’ils connaissent en lisant ce livre?

Est-ce que le Benoît d’il y a 20 ans aurait pu prédire qu’il serait un jour aussi heureux, ici, dans sa communauté de Coaticook, à présenter un lancement de livre?

Pourquoi est-ce que je te sens si nerveux?, lui demande Marie-Pier.

 

Photos : Claudia Ferland