La Chambre de commerce et d’industrie de la région de Coaticook (CCIRC) a demandé du support à la Fédération des chambres de commerce du Québec ainsi qu’aux autres chambres de commerce de la province pour dénoncer les primes d’assurance et les franchises qui augmentent de façon exagérée dans les entreprises de la province depuis quelques années maintenant.
Selon le directeur général de la CCIRC de Coaticook Roger Garceau, ses augmentations sont rendues un enjeu pour la survie de nombreuses entreprises et une contrainte majeure au démarrage de nouvelles entreprises.
La cause de ces augmentations serait due à des affiliations entre des compagnies d’assurance. « Il est en train de se créer plein de petits groupes d’assureurs ensemble, ce qui enlève la compétition sur le marché. Avec ce manque de compétiteurs dans le monde de l’assurance, il est plus facile pour ces petits groupes de gonfler les primes d’assurance à leur guise sur la base de plusieurs arguments », explique Garceau en rappelant que les arguments comme la COVID, les changements climatiques et les petites réclamations n’expliquent pas du tout l’exagération des augmentations.
Les entreprises du Québec solidement touchées
Du côté de la porte-parole chez Valfei, Colette Martineau, son autre entreprise de transformation de granules pour le chauffage à Shawinigan a subi un incendie en juin dernier ce qui a engendré autour de 500 000$ de dommage. Pour les propriétaires, l’incendie est de type mineur et les dommages ne sont pas aussi élevés qu’ils en ont l’air. Malgré tout, leur prime d’assurance est passée de 97 000$ à 207 000$. De plus, il est important de savoir que l’année d’avant, la prime avait augmenté de 25% pour aucune raison selon Mme Martineau. Aussi, après l’incendie, leur franchise est passée de 50 000$ à 250 000$. Pour Colette Martineau la raison est simple, il n’y a pas assez de compétition dans le marché et c’est pour ça que dès qu’il y a une réclamation, les compagnies d’assurance en profitent pour faire augmenter de façon faramineuse les primes et franchises.
Une autre histoire, celle d’une compagnie dans un des secteurs particulièrement touchés par ces augmentations, celui du transport par camion. Un jeune entrepreneur qui souhaitait investir dans un camion de transport s’est vu refuser des assurances car, les nombreuses compagnies d’assurance avec qui il a essayé de faire affaire ont exigé trois ans d’expérience avant de l’assurer, en plus d’une prime de plus de 25 000$ pour un seul véhicule. C’est donc Phillipe Laprise, CoPropriétaire de ADL transport, qui a fait preuve d’énormément de générosité et qui l’a pris sous son aile pour l’aider avec les assurances.
Après que les deux incidents ayant été rapportés à la Chambre de commerce de Coaticook, Roger Garceau lance un appel aux compagnies d’assurance et leur demande d’expliquer de telles augmentations.
Pour Colette Martineau, la solution doit passer par le gouvernement pour empêcher la création de monopoles dans le milieu de l’assurance.
Les compagnies d’assurance n’ont pas voulu commenter la situation, mais ce sera un dossier à suivre certainement parce que c’est un peu la survie de nos entreprises d’ici qui sont en jeu.